Trois trousses : tragédie en trois actes
Acte I : Où on coud une trousse pour la rentrée de sa fille.
Oh joie ! Elle m'a demandé de lui coudre une trousse. Elle a choisi une chute du tissu africain dont j'avais fait ce coussin. J'allais pouvoir enfin me lancer dans la couture d'une fermeture et tester un super tuto de trousse.
Oh malheur ! Dans ma précipitation, j'ai mal lu et j'ai pris une fermeture de 21 cm au lieu de 27 cm.
C'est pas grave, me dit-elle. Je m'en servirai pour mettre mes cartes de cantine, de bus ...
Acte II : Où on persévère.
Elle a choisi cette fois un reste de skaï et me voilà repartie. Je me suis appliquée à faire des coutures invisibles à la main pour la fermeture.
Oh malédiction ! Pressée de terminer, j'ai rabattu du mauvais côté pour la dernière couture, ce qui a entrainé une dissymétrie (qu'on ne voit pas trop ci-dessous à droite) :
Elle est trop grande, me dit-elle. C'est une petite trousse que je veux, pour mettre juste 2 ou 3 stylos.
Acte III : Où on ne s'avoue pas vaincue.
Cette fois-ci, j'ai choisi le motif qui ornait le devant d'un T-shirt acheté chez Emmaüs. Problème : le T-shirt était rose et elle ne voulait pas de rose. J'ai découpé le plus grand rectangle possible dans ce motif et j'ai doublé avec du jean. Je me suis appliquée encore à coudre la fermeture.
Oh damnation ! Je l'ai cousue à l'envers : Le fermoir était dedans. Tant pis, le jean sera à l'extérieur. Du coup, la couture était moche. J'ai recouvert la couture au fil à broder. Mais c'est encore plus moche !
Elle fait trop 6ème, me dit-elle.
Bref, c'étaient les trousses de la loose.